[J’étais momentanément coupée de moi-même… Voici comment j’y ai remédié]
Je vous raconte ici un de mes moments d’introspection sur le chemin de Saint Jacques 🐚
1. Les prémices : le constat que je m’étais coupée de moi-même
Cet été, j’ai marché quelques jours sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. J’ai remarqué que d’une étape à l’autre les villages sont souvent au bas d’une colline, ce qui veut dire que quand le jour se lève et qu’il faut reprendre la route, le chemin commence souvent par une belle montée.
Celles et ceux qui me connaissent savent que mon cardio est vite dans le rouge, surtout en dénivelé positif. Je me rappelle d’une montée que j’ai trouvée particulièrement difficile mais qui m’a fait prendre conscience d’une chose essentielle : mon propre rythme et à quel point je l’avais perdu. Dit comme ça, cela peut te paraître assez énigmatique, et pourtant c’est très simple…. Laisse-moi t’expliquer
2. Mon récit : de la frustration à la contemplation
C’était très exactement le 26 août 2023, je cheminais alors avec deux autres pèlerins et eux allaient beaucoup plus vite que moi. Voyant cela, j’ai tout de suite eu un discours dévalorisant dans ma tête “ils sont plus rapides que moi, je suis toujours la dernière… Mon physique n’est pas à la hauteur (…), c’est super dur”. Ces ruminations ont grandement nourri ma frustration sur le moment.
Au bout de quelques minutes, je me suis dit STOP . Stop à la double peine, stop à l’auto-sabotage, cette petite voix intérieure ne me fera de toute façon pas avancer plus vite.
Je me suis alors concentrée sur la sensation de mes pieds sur le sol, le déroulé de mes pas, mes bâtons qui vibraient au fur et à mesure que j’avançais. Je me suis tristement rendue compte que j’étais pressée. J’ai alors pensé “Pourquoi être pressée sur le Chemin de Saint-Jacques ?”
J’ai décidé de ralentir, tout en gardant en conscience mes ressentis corporels. Au bout de quelques minutes, un mieux-être me gagnait déjà. En fait, je me suis rendue compte que j’avais lâché quelque chose qui me pesait. Peut-être une sorte de comparaison à l’autre, mais aussi une grande exigence envers moi-même qui n’avait pas lieu d’être à cet instant là.
Partant de ce constat, j’ai ressenti une joie immense d’être là, de marcher à mon rythme. J’ai été très surprise de passer d’un état de frustration et de dévalorisation à un état de “flow”* aussi vite
*flow : état mental atteint par une personne lorsqu’elle est complètement plongée dans son activité, avec une concentration maximale, un engagement et une satisfaction d’accomplissement total.
Ce bien-être, cet alignement quasi immédiat après m’être écoutée vient de là : j’ai trouvé mon propre rythme. Oui, celui qui permet à mon corps d’avancer de manière fluide. Attention, l’effort était tout de même rude, mais ma perception de l’expérience a totalement changée.
Je me rappelle avoir senti chaque battement de mon cœur, goutte de transpiration, déroulé de cheville. J’étais pleinement connectée au moment présent. De ce fait, mes pensées ont changées de nature ! Mes pensées pessimistes sont parties, ne laissant place qu’à l’appréciation du moment présent.
3. Le lien avec la sophrologie et mon approche existentielle
Par ce partage, j’essaye de dire que trouver son rythme est primordial pour s’autoriser à être pleinement soi et s’affranchir de la comparaison avec l’autre.
Ce rythme propre que l’on trouve permet également de réactualiser la perception de soi. Dans mon exemple, ma perception est passée de “je suis lente et nulle” à “j’apprécie le chemin que je fais et je suis heureuse que mon corps puisse me porter… malgré mes mollets en feu !”.
Cette réactualisation n’est possible qu’en passant par la dimension corporelle. En effet, j’ai toujours su -avec ma tête– que la comparaison est vaine, que j’ai des ressources et que dans le fond, je ne suis pas si mauvaise que ça. Cependant, ici je l’ai pleinement vécu en mon corps, et c’est là qu’est la grande différence. Le ressenti permet de passer outre le savoir -la tête, le mental- pour commencer l’intégration en soi.
“Tu n’es pas perdu·e ou en retard, tu es sur ton propre chemin” – Lori Deschenes
4. Conclusion et clés de réflexions
En résumé, si tu te demandes si tu es coupé de toi-même, tu peux déjà prendre un temps d’introspection sur ces 4 axes :
- Suis-je coupé de mon corps / ou / suis-je à l’écoute de mes ressentis et sensations ?
- Est-ce que je me dévalorise souvent en me comparant aux autres / ou / est-ce que j’arrive à ne pas trop me comparer aux autres ?
- Est-ce que je vis à 100 à l’heure en mode « pilote automatique » ? / ou / est-ce que je m’accorde des moments de pleine conscience pour un retour au calme ?
- Est-ce que je fantasme souvent le réel « et si… » « ça aurait été mieux si… » « si seulement… » / ou / suis-je connecté·e à la réalité telle qu’elle est ?
Tu as besoin d’un accompagnement pour creuser ces sujets ? Prends rendez-vous avec moi pour un appel découverte ou pour une première séance de sophrologie existentielle
Je t’accueille les jeudis et samedis dans mon cabinet situé à Mériadeck, en plein centre de Bordeaux.